Qualité des soins obstétricaux et néonatals d’urgence dans le contexte de la covid-19 aux cliniques universitaires de Lubumbashi

Résumé

Contexte et objectif : L’objectif était d’évaluer la qualité des SONU dans le contexte de la covid 19.

Méthode Il s’agit d’une étude descriptive transversale réalisée au service de gynécologie-obstétrique des Cliniques Universitaires de Lubumbashi de Mars 2020 à Mars 2022. La structure, l’équipement, les compétences et techniques, la disponibilité ainsi que la qualité des SONU ont été évaluées par rapport aux normes de L’OMS et de la FIGO. Les données ont été encodées et analysées sur les logiciels Epi-info 7.2 et Microsoft Excel 2019.

Résultats : La structure du service était inadéquate. En plus, il ne disposait pas d’équipements suffisants pour dispenser les soins en toute sécurité. Il n’y a pas eu d’aménagement de la structure, ni de modification de l’organisation des soins. Le service était en mesure de réaliser toutes les fonctions signalétiques des SONU. Les consultations et les accouchements se déroulaient dans les mêmes conditions d’avant la crise sanitaire. Les prestataires des soins avaient été formés et avaient les connaissances requises pour bien prendre en charge les patientes dans le contexte de la pandémie de COVID-19.  Les taux de mortalité maternelle et périnatale étaient respectivement de 400 pour 100000 naissances et de 33,19 pour 1000 naissances. Les principales complications obstétricales étaient la pré-éclampsie (34,81%), les complications de l’avortement (12,81%) et les dystocies (15,19%). D’autres complications rapportées parmi les conséquences de la Covid-19 ont été observées ; Les plus fréquentes étaient la MAP (31.53%), les avortements (20.20%), les MFIU (18.23%) et les accouchements prématurés (11,82%). Toutefois, La quasi-totalité des accouchées était satisfaite des soins reçus durant la période crise sanitaire (90,32%).

Conclusion : La qualité des SONU offerts dans le contexte de la COVID-19 aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi, est faible. L’infrastructure inadéquate, l’insuffisance de matériels et d’équipements essentiels pour les soins ont négativement influencé la qualité des soins offerts.