Urgences Drépanocytaires en Pédiatrie : Aspects épidémiologiques, biologiques, thérapeutiques et issue vitale

Auteurs

  • Ngimbi Luntadila Stéphanie Cliniques Universitaires de Lubumbashi, Département de Pédiatrie, Faculté de Médecine, Université de Lubumbashi, Hôpital Général Provincial de Référence Jason Sendwe, Service de Pédiatrie
  • Boma Muteb paul Institut de Recherche en Sciences de la santé
  • Ngoie Lukanke Nathalie Cliniques Universitaires de Lubumbashi, Département de Pédiatrie, Faculté de Médecine, Université de Lubumbashi; Hôpital Général Provincial de Référence Jason Sendwe, Service de Pédiatrie
  • Kanteng Wakamb Gray Département de Pédiatrie, Faculté de Médecine, Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo
  • Antoinette Yaba Antoniki Département de Pédiatrie, Faculté de Médecine, Université de Lubumbashi, République Démocratique du Congo

Mots-clés :

Drépanocytose, hospitalisation, épidémiologie, profil biologique

Résumé

Introduction : Notre objectif était de relever les motifs d’admission, de déterminer le profil biologique, les principaux traitements administrés ainsi que l’issue de l’enfant drépanocytaire aux services de pédiatrie.

Méthodologie : Il s’est agi d’une étude descriptive transversale ayant inclus 105 drépanocytaires de 6 mois à 16 ans et admis en pédiatrie aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi et à l’hôpital Jason Sendwe entre le 10/02/2020 et le 30/04/2022.

Résultats : L’âge moyen était de 6,3±4,1ans, avec prédominance masculine (sex-ratio=1,18). L’infection (84%), les crises vaso-occlusives hyperalgiques (73,3%) et les crises hémolytiques sévères (36,2%) étaient les principales causes d’admission. L’accès palustre était présent dans 24% des cas, la moyenne de score de sévérité de la crise était de 8,8±3,8[ 2-19]. Le taux moyen d’hémoglobine était de 7,17±1,9g/dl [2 - 12g/dl], la microcytose était constante avec une VGM moyenne de 75,73±10,15fl [55 – 104fl], L’hémolyse était fréquente avec une LDH moyenne de 937,27±580,81UI/l [84 – 3346]. L’hyperleucocytose était constante GB 17846±13767/mm3 [1070 – 86000], associée à une CRP moyenne de 75,11±60,13 mg/dl [0,74 – 274,5].  L’hydroxyurée n’était prise que chez 8 patients (7,62%) et 1 patient (0,95%) avait une couverture vaccinale spécifique. 41 patients ont été transfusés (39,05%) dont 39 (95,12%) avec du sang total. Aucun patient en CVO hyperalgique n’a été traité avec un antalgique de 3ème palier alors que seuls 22 (31,43%) ont bénéficié du 2ème palier avec une durée moyenne d’hospitalisation de 7,12±7,87 jours [0- 60]. La létalité associée à la drépanocytose était de 12,4% (13 décès) dont 11 (84,62%) étaient des patients référés d’autres structures sanitaires.

Conclusion : Les Infections et les CVO hyperalgiques sont les premières causes d’admission des drépanocytaires en pédiatrie. Ces patients sont hémolysés avec une fréquence élevée de microcytose. La prise en charge est perfectible et favorise la longue durée d’hospitalisation et de sortie de crises.

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Publiée

01-09-2023

Comment citer

Ngimbi Luntadila Stéphanie, Boma Muteb paul, Ngoie Lukanke Nathalie, Kanteng Wakamb Gray, & Antoinette Yaba Antoniki. (2023). Urgences Drépanocytaires en Pédiatrie : Aspects épidémiologiques, biologiques, thérapeutiques et issue vitale. Revue Africaine De Médecine Et De Santé Publique, 36–38. Consulté à l’adresse https://rams-journal.com/index.php/RAMS/article/view/187