Génotypes du papillomavirus humain chez les femmes VIH séropositives au cours et en dehors de la grossesse à Lubumbashi en République démocratique du Congo
Mots-clés :
Papillomavirus Humain, Génotypes, VIH, Grossesse, LubumbashiRésumé
Contexte et Objectif : L’objectif de cette étude était de déterminer la prévalence de l’infection à PVH et de décrire la distribution des PVH à haut risque oncogène dans les populations vulnérables comme les femmes infectées par le VIH qu’elle soient enceintes ou non.
Méthodologie : Une étude descriptive transversale analytique a été menée du 01 au 31 octobre 2019 aux CUL, elle a porté sur 95 patientes. Le diagnostic de l’infection à PVH et celui de l’infection à VIH ont été posés par polymerase chain reaction (PCR). L’identification des génotypes du PVH a été faite par la méthode INNO LIPA sur des secrétions cervico-vaginales. Les données ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS 20 et l’approbation du comité d’éthique médicale de l’Université de Lubumbashi a été obtenue.
Résultats : La prévalence globale de l’infection à PVH était de 71,57 % (IC à 95% [62,51-80,65]) alors que celle de l’infection à PVH à haut risque oncogène était de 54,17 % (IC à 95 % [34,24- 74,1]). Par ailleurs, 24 génotypes distincts ont été identifiés et répartis de la manière suivante : 13 génotypes à haut risque oncogène (16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59 et 68) ; 5 génotypes à risque oncogène intermédiaire (26, 53, 66, 73 et 82) et 6 génotypes à bas risque oncogène (11, 40, 43, 44, 54 et 70). Enfin, 8 des 9 génotypes cibles du vaccin nanovalent anti- PVH ont été retrouvés dans notre série.
Conclusion : La prévalence de l’infection à PVH était très élevée chez les femmes vulnérables de Lubumbashi, la distribution des génotypes du PVH variait selon qu’elles étaient infectées par le VIH ou non et selon leur statut gravidique. Les HR-PVH constituent majoritairement la cible du vaccin nanovalent anti PVH.